Everybody's Weird, le weblog

29 septembre 2005

Brave Patrie : Une grosse branlée pour les terroristes
« Nos hommes ont tiré 1,8 milliard de balles depuis leur arrivée dans ce pays. Il était certain que tôt ou tard, l'une d'elles finirait par entrer en collision avec l'ennemi. »
[ posté à 10:01 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

27 septembre 2005

Des gens intéressés par une (longue) campagne de jeu de rôle (Appel de Cthulhu) sur forum, au sein d'une expédition à destination de l'Antarctique en 1933, dernier continent inconnu ? Qu'ils me contactent. Il reste quelques places.
Il faut savoir écrire un français correct, sans trop de fautes, et être motivé ; à part ça, les débutants sont acceptés. C'est un peu comme l'Hôtel des Blogueurs, mais en plus intéressant.
[ posté à 12:26 | perma-link | 1 commentaire(s) ]  

26 septembre 2005

Jérôme Attal, entrée du 23.09 (Canal, fellations, les mannequins d'arrondissement, l'absolu).
Je raconte à Pierre l'épisode avec Daphné, quand Daphné s'assoit à côté de moi, qu'elle me dit : je m'installe à côté de toi. Que je dis : Chouette ! (comme lorsqu'une fille jolie vient s'asseoir à côté de vous dans le car de transports scolaires) et qu'elle répond : Oui, mais c'est provisoire.
- Au moins une qui prévient !" dit Pierre très spirituellement.
Nouvel album formidable : Comme elle se donne.
[ posté à 10:46 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

23 septembre 2005

Pan dans le mille


Radical Chic : De la critique gauchiste de la presse
Au passage, je note que la pensée unique n'existe pas qu'au centre droit, et que certaines des sources estampillées bien à gauche et disponibles via rezo, par exemple, sont largement aussi dogmatiques, sinon plus, que les médias qu'elles veulent critiquer.
[ posté à 10:11 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

22 septembre 2005

Le dEUS tour diary — 15 dates de la tournée ! — de JYves, of Hotellounge fame. Je vais suivre ça.
Et le dEUS podcast, tout plein d'extraits.
[ posté à 15:32 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  
Nerve.com : Ageless. Lolita is fifty.
And yet it is our awareness of Humbert's pathology that makes his seduction so powerful. He knows he's doing wrong. We know he's doing wrong. He can't stop himself. And we can't stop ourselves from watching.
[ posté à 13:43 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

21 septembre 2005

Oh, le Grand Palais est véritablement un endroit magique. Si vous êtes parisien et que vous aimez l'Art Nouveau — ou tout simplement les beaux bâtiments, je ne peux que vous encourager à aller le voir. Il est ouvert jusqu'à 23h tous les jours jusqu'au 2 octobre, ainsi que pour la Nuit Blanche.
Ne ratez pas le grand escalier à droite des globes. Il semble un peu eclipsé par les deux mastodontes ; c'est très injuste, c'est une merveille.
[ posté à 22:20 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  
Ouaip, la war machine est rodée et prête à en découdre. J'échangerais juste un banal Include me out contre un classique Hotellounge, mais sinon un retour si réussi, c'est beau.
dEUS
Merci Bernard Lenoir, et surtout merci Simonb et ses bons plans.
[ posté à 00:05 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

20 septembre 2005

Un abécédaire de Houellebecq, tiré des Inrocks et traduit en anglais. J'aime bien qu'il regrette mais reconnaisse que "the novel is really not a moral genre".
The last time I went to Paris, I listened to Radio Monop' and I was happy straight away, I love their line of products, I feel great when I'm in a Monoprix.
Hé oui, des fois Houllebecq se sent bien ! On en reparle.
[ posté à 12:20 | perma-link | 1 commentaire(s) ]  

19 septembre 2005

Ouf. Le transfert des commentaires depuis l'ancien système, qui ferme ses portes après quatre ans de bons et loyaux services, vers Blogger, qui a intégré la gestion des commentaires dans sa version gratuite depuis un an et demi, est enfin à peu près achevé.
C'était plus compliqué que prévu. Je disposais d'un fichier XML exhaustif de tous les commentaires postés sur ce weblog depuis le 12/11/2001 (2043 interventions au total). Pour les importer, j'ai dû employer Java, un parser SAX, une API de traitement des pages HTML (HtmlUnit), un éditeur texte/héxadécimal et plein de Rechercher/Remplacer, des notions heureusement fraîches d'Unicode et d'UTF-8, et même en bon informaticien fainéant et exaspéré par le Rechercher/Remplacer, du Perl. Sans compter les modifications sur le site en HTML et CSS, et même du JavaScript rapidement abandonné. Tout ça pour découvrir que Blogger n'autorise pas par défaut les commentaires sur les billets écrits avant la date de mise en place de son système de commentaires (quelque part entre le 7 et le 10 mai 2004), et donc que mon petit outil ne pourrait réaliser la reprise que des annotations postérieures à cette mise en oeuvre.
Je n'ai donc pu importer que les 730 derniers commentaires, correspondant aux billets des 16 derniers mois.

J'en ai profité pour faire quelques statistiques.
Date du premier commentaire (de test de l'ancien système) : 12/11/2001
Nombre de commentaires : 2043

Graphique du nb de commentaires par an

Commentaires depuis début 2004 :
01/2004 56
02/2004 73
03/2004 33
04/2004 33
05/2004 39
06/2004 53
07/2004 61
08/2004 62
09/2004 57
10/2004 66
11/2004 43
12/2004 13
01/2005 15
02/2005 22
03/2005 38
04/2005 20
05/2005 77
06/2005 46
07/2005 69
08/2005 43
09/2005 20
Sur l'intégralité des commentaires (2043 c.) :
Après réunion des commenteurs ayant utilisé des pseudonymes différents (ex: 'jm', 'un lecteur', etc.) pour autant que je puisse en juger :
Nombre d'intervenants différents : 335
Nb ayant laissé plus d'un commentaire : 118 (36%)
Nb ayant laissé 5 commentaires ou plus : 56 (17%)
Nb ayant laissé 10 commentaires ou plus : 27 (8%)
Les 27 individus ayant laissé 10 commentaires ou plus sont responsables de 73% des commentaires laissés sur le site.
Liste des 27 personnes ayant laissé 10 commentaires ou plus (en nombre de commentaires et en pourcentage des commentaires) :


























manur39819,48%
jm1899,25%
tehu1145,58%
rom864,21%
chryde743,62%
simonb.683,33
monsieur hut663,23
yenaye / yassine492,40%
mouche / delphine442,15%
inscli371,81%
la taupe351,71%
kill me sarah331,62%
plinous281,37%
vincent281,37%
bix261,27%
mgza261,27%
matthieu251,22%
laurent231,13%
pradoc231,13%
aka190,93%
karl180,88%
julien170,83%
tita67130,64%
morgan120,59%
human.target110,54%
non.rien110,54%
laurent/.100,49%
Sur uniquement les commentaires de 2004 et 2005 (937 c.) :
Après le même rapprochement :
Nombre d'intervenants différents : 175
Nb ayant laissé plus d'un commentaire : 67 (38%)
Nb ayant laissé 5 commentaires ou plus : 35 (20%)
Nb ayant laissé 10 commentaires ou plus : 20 (11%)
Les 20 individus ayant laissé 10 commentaires ou plus sont responsables de 70% des commentaires laissés sur le site.
Liste des 20 personnes ayant laissé 10 commentaires ou plus (en nombre de commentaires et en pourcentage des commentaires) :



















manur16918,04%
monsieur hut667,04%
jm576,08%
rom505,34%
yenayer / yassine495,23%
inscli373,95%
la taupe353,74%
tehu353,74%
pradoc232,45%
aka192,03%
chryde141,49%
plinous141,49%
laurent131,39%
tita67131,39%
human.target111,17%
julien111,17%
matthieu111,17%
bix101,07%
laurent/.101,07%
mgza101,07%
L'"évolution" est intéressante, mais la seule véritable conclusion que je perçois, c'est que je pourrais un peu me taire, ayant déjà eu longuement l'occasion de la ramener au sein des 1648 billets (celui-ci non compris) que j'ai publié depuis août 2000.
[ posté à 16:56 | perma-link | 7 commentaire(s) ]  
Tipota reprend un éditorial assez virtuose de Philippe Val : Les traîtres et les crétins (à partir du 3ème paragraphe).
Si l'on a oublié ce que l'on doit aux traîtres - les libertés publiques, les congés payés, la réduction du temps de travail, la libéralisation des moeurs, j'en passe et des plus futiles -, on se souvient en revanche avec émotion que les crétins nous ont fait rêver d'un avenir radieux.
[ posté à 16:38 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

17 septembre 2005

Pas une seule fois (en cinq ou six pages) les Inrocks ne sont capables d'écrire correctement dEUS, avec un petit d et la suite en capitales. Même Versus y arrive, pourtant. Quant à l'interview, elle est tellement plate, au ras des paquerettes, tellement mille-fois-lue-ailleurs, pour un titre qui se veut l'hebdo culturel de référence, que j'en suis au-delà du mépris.
[ posté à 12:44 | perma-link | 3 commentaire(s) ]  

14 septembre 2005

Ce qui se passe en ce moment à l'ONU est très grave. Des centaines de milliers de gens vont crever, tandis que des millions d'autres vont continuer à survivre dans des conditions abjectes, par la faute de gens bien identifiés, George W. Bush en tête. Si la Justice existe ici bas, il faudra les en tenir pour personnellement responsables.
[ posté à 17:46 | perma-link | 2 commentaire(s) ]  
New York Times, Mark Danner : Taking Stock of the Forever War. Un article d'une clarté cristalline sur les Etats-Unis, le terrorisme et la guerre en Iraq.
Instead of fighting the real war that was thrust upon us on that incomprehensible morning four years ago, we stubbornly insisted on fighting a war of the imagination, an ideological struggle that we defined not by frankly appraising the real enemy before us but by focusing on the mirror of our own obsessions. And we have finished ... by fighting precisely the kind of war they wanted us to fight.
[ posté à 13:30 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

13 septembre 2005

[ posté à 23:26 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  
Les commentaires de ces derniers jours (notamment sur les horloges) étaient particulièrement pertinents et intéressants. Malheureusement, je n'ai pas pu entretenir la conversation.

Le sympathique système de commentaires que j'utilisais depuis bientôt 4 ans ferme ses portes d'ici quelques jours. Je travaille donc à une solution pour importer tout l'historique des commentaires de ce site dans Blogger ; ça me prend un peu de temps. J'espère y arriver bientôt.
[ posté à 22:52 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  
Les photos de la murder-party 2005 sont en ligne.
Une belle aventure !
[ posté à 22:50 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

09 septembre 2005

[ posté à 16:21 | perma-link | 1 commentaire(s) ]  
J'ai toujours été ému par l'histoire de Sammy Davis Jr., le copain de Dean Martin et Frank Sinatra (j'aime beaucoup le Rat Pack). Noir et converti au Judaïsme, il veut épouser en 1960 une jeune actrice Blanche (suédoise). A la convention Démocrate de cette même année, venu apporter son soutien à John Kennedy (avec Sinatra), il se fera huer et insulter. Il retardera son mariage de quelques mois, pour ne pas compromettre l'élection de JFK (et la pureté de la race).
Ah, ces salauds d'américains !

Radical Chic a déniché un terrifiant article du Figaro... "terrifiant" dans l'esprit du journaliste : L'homoparentalité expliquée aux tout-petits. Un livre pour enfants, dans une bibliothèque municipale, qui ose révéler aux enfants que des homosexuels peuvent élever des enfants heureux ?! Pourquoi pas leur permettre de se marier !
Le Figaro appelle même une psychologue à la rescousse (ce ne sont pas des idéologues au Figaro, ce sont des positivistes scientistes) :
Aujourd'hui, dans notre société, on ne laisse pas les parents être les acteurs de l'éducation de leurs propres enfants ! (...) C'est pourtant à eux et rien qu'à eux de décider quelles valeurs inculquer à leurs enfants.
Pour être sérieux deux phrases, c'est tout de même pathétique cette idéologie du repli sur la cellule familiale qui serait le seul vecteur de socialisation et d'acculturation d'éducation. C'est le "rien qu'à eux" qui est choquant, en plus de la certitude d'être la seule classe socio-culturelle à avoir raison contre le reste du monde.

Dans Caravan, Joann Sfar révèle que les mêmes gens (lecteurs et rédacteurs du Figaro, pour résumer) ont failli faire interdire l'indispensable Ma Circoncision de Riad Sattouf (le bouquin est remonté jusqu'à Sarkozy, alors à l'Intérieur). La littérature pour enfant qui parle du monde tel qu'il est, c'est le grand danger qui pèse sur notre civilisation, à ce qu'il semble.
[ posté à 11:34 | perma-link | 7 commentaire(s) ]  

07 septembre 2005

Les horloges arrêtées


Il y a quelques jours, je suis retourné à X. J'ai quitté cette ville à quatorze ans, et j'en ai aujourd'hui un peu plus du double. J'ignorais évidemment à quoi m'attendre, ou plutôt j'avais l'appréhension de voir les changements qui y ont pris place, de constater que les centaines de bribes de souvenirs que j'en garde ne sont plus que cela, des souvenirs fugaces et de moins en moins dignes de foi avec le temps qui passe, sans le support du lieu où ils se sont déroulés.
J'ai été amèrement détrompé ; ça ne m'a pas fait plaisir, ça a même remué quelque chose de profond en moi. J'ai pris une claque inattendue.

X. est une ville de banlieue "populaire". Elle fait peu les unes des journaux, et comme "point chaud" elle cède la place dans l'inconscient populaire à quelques-unes de ses voisines plus ostentatoires. Lorsque j'y vivais (cela coïncide assez bien avec la décennie des années 1980), il y existait une forme de mixité sociale ; parmi mes camarades de classe, certains vivaient dans des pavillons du vieux village (un des parents était généralement cadre), d'autres dans des appartements grands et corrects comme nous (familles d'employés, de profs ou de cadres de base, pour simplifier), d'autres enfin en H.L.M. (les enfants d'ouvriers et d'immigrés de première génération, souvent). La délinquance existait, de même que la misère ; elles étaient cantonnées à une demi-douzaine de quartiers au nom taxé d'infamie. Tout n'était pas rose, on le voit, mais je n'ai connu personne qui y ait subi la violence et les voyous y volaient des mobylettes ; je m'y suis fait embêter mais généralement par des gamins à peine plus grands que moi qui voulaient mon paquet de bonbon ; le collège était en préfabriqué parce que le précédent avait subi un incendie (criminel), mais pour mon arrivée en 3ème il avait été reconstruit flambant neuf.
Je n'essaie pas de dire que les problèmes ne remontent pas à cette époque, ou que tout cela pouvait être traité à la légère. Ce que j'essaie de transmettre, c'est qu'à mon avis il était possible d'y vivre, d'y aspirer raisonnablement à une ambition de "classe moyenne", de s'y sentir citoyen d'un pays développé et solidaire.

Voilà le drame, voilà ce qui me laisse dans un état d'apathie et de désespoir bien au-delà de la révolte : rien n'a changé. La gare est la même, la voirie est la même, les bâtiments sont identiques à mon souvenir, les équipements publics sont restés intacts, tout. Les choses ont vieilli, se sont dégradées. Personne n'a trouvé les ressources pour réparer ce banc ici, refaire cette façade là, démolir cette bâtisse et construire un nouveau quartier. (Pour être honnête, j'ai vu une unique nouvelle construction, un gymnase, et mon école primaire a visiblement bénéficié d'un coup de peinture récemment. C'est tout.)
J'ignore tout des tendances démographiques et sociales de ces quinze dernières années à X. Mais il me semble clair (je quitte le terrain du politiquement correct ici) que la mixité raciale est partie à vau-l'eau. La ville n'est plus habitée que par des gens pauvres et d'origine étrangère ; les ghettos localisés se sont étendus à toute la commune. Dans notre immeuble, le dentiste (juif nord-africain) est encore là, ainsi que les voisins du dessus (pied-noirs). Les deux autres logements montrent un interphone dont l'encombrement et les sonorités trahissent l'exotisme et un probable surpeuplement. Partout dans les rues, la diversité est en recul.
Le plus terrifiant (et évidemment le plus révélateur) est l'état du commerce : les petits centres commerciaux de quartier sont complètement fermés, les boutiques barricadées ou squattées depuis longtemps. La grande galerie commerciale est exactement la même qu'à l'époque, mais seule une boutique sur deux est ouverte, et son activité trahit clairement une économie de la survie : la boulangerie-pâtisserie clinquante et richement achalandée est devenue un petit vendeur limité au pain et à quelques viennoiseries, le fruits & légumes est un bazar exotique, le vidéo-club et la librairie (les Livres dont vous êtes le Héros à 25 francs...) ont fermé, un magasin de téléphonie discount vers les pays du Sud semble être un des rares à s'en sortir.
Il y a quelque chose de cauchemardesque à traverser un lieu connu et aimé, et à constater que de tous côtés, tout a empiré. La vie nous fait souvent abandonner des gens et des choses auxquels pourtant l'on tient (j'ai écrit une chanson sur ces gens quelques mois après être parti), mais la certitude que la route devant eux est belle cicatrise assez rapidement la blessure et la mauvaise conscience. Lorsque cette certitude s'écroule, lorsque vous vous rendez compte que vous êtes une sorte de survivant d?une catastrophe muette et annoncée, il en reste une grande perplexité. Toutes proportions gardées, c'est le paradoxal sentiment de culpabilité de nombreux rescapés de la Shoah.

Je suis conscient que mon effarement en révèle probablement plus sur moi et ma place dans la société que sur cette société par elle-même ; tous les désabusés de profession s'en sont convaincus depuis la fin de mon premier paragraphe. Ils ont aussi probablement raison de trouver ma prise de conscience tardive et bien ridicule en face de tous les cataclysmes qu'ils dénoncent depuis des lustres.
Cependant, ce détour me permet d'être conscient que le rejet de la faute sur une entité extérieure est lui aussi de la lâcheté. Je ne suis pas convaincu qu'il soit de la plus urgente importance de dénoncer la "faute" d'un gouvernement, de la mondialisation, du capitalisme ou de la population austro-moldave. Peut-être quelque chose comme une Ethique personnelle de la Communauté — son absence — est-elle à blâmer ici. Les rationalisations sont un peu prématurées pour moi.

Ce que je sais, c'est que l'horloge devant mon collège est arrêtée. Depuis quinze ans. Et cela me remplit d'effroi.
C'est à quarante-cinq minutes de l'endroit où je vis.
[ posté à 13:32 | perma-link | 8 commentaire(s) ]  

05 septembre 2005

Le maire de la Nouvelle Orléans, Ray Nagin, a accordé un entretien radiophonique ce week-end, une interview exceptionnelle selon tous les sens du terme. Il est possible de la récupérer chez Scripting News et/ou de la lire sur CNN.com.
I need 500 buses, man. We ain't talking about -- you know, one of the briefings we had, they were talking about getting public school bus drivers to come down here and bus people out here.
I'm like, "You got to be kidding me. This is a national disaster. Get every doggone Greyhound bus line in the country and get their asses moving to New Orleans."
That's -- they're thinking small, man. And this is a major, major, major deal. And I can't emphasize it enough, man. This is crazy.
Vingt secondes, à la fin, d'un silence d'une intensité rare.
Anil Dash :
I'm the type of person who's generally more prone to being saddened by tragic events, rather than getting mad, but I was absolutely infuriated.
[ posté à 11:23 | perma-link | 1 commentaire(s) ]  
New York Times, Anne Rice : Do You Know What It Means to Lose New Orleans?

downtrodden : piétiné, opprimé.
[ posté à 08:10 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

02 septembre 2005

National Disgrace


The Guardian : Blasts rock New Orleans as more troops ordered in
"This is a national disgrace," the New Orleans' emergency operations chief, Terry Ebbert, said. "We can send massive amounts of aid to tsunami victims, but we can't bail out the city of New Orleans."
[ posté à 16:24 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  

*Insert umpteenth play on words on "La Possibilité de Qqch" here*


J'avais décidé de ne pas lire les comptes-rendus consacré au nouveau Houellebecq, pour ne pas m'en perturber la lecture ultérieure. J'ai déjà craqué à plusieurs reprises, et je suis assez surpris parce que ça me donne encore plus envie de lire le bouquin ! (Acheté à Carrefour mercredi — ça me semblait approprié d'acheter un livre de Houellebecq dans une grande surface asceptique à 21h00 passé.)
Bien sûr, Heileen est passée en mode rafale depuis son retour, mais plus encore le billet de Pierre Assouline est une vraie jubilation — on y apprend que Michel H. traite Onfray d'"indigent graphomane" (so true!) et crache sur Nabokov (provoc' à deux sous d'autant plus géniale que tout le monde sait ce qu'elle a de grotesque). Assouline enterre Houllebecq d'une phrase qu'il faut graver aux murs de la Sorbonne :
M.H. s'imagine qu'il suffit de rajouter "infernale" devant "petite salope" pour faire baudelairien. En fait, c'est plus compliqué.
C'est malin, j'ai furieusement envie de lire ce livre maintenant, alors que j'ai un Arlequin dans ma pile avant.
(PS: Epargnez-vous les commentaires chez Assouline, vous me remercierez.)
[ posté à 15:12 | perma-link | 0 commentaire(s) ]  
Tales of Asia, Bronwyn Sloan : Accountability
For a 20-something boy such as this, already blessed with an education and suddenly imbued with a position he saw as pure power even if it was only a cadetship with a local newspaper, Phnom Penh is an oyster that can be opened just as well with an axe as a penknife. On his way to the top, he needed to step on his recent past to show his new power.
"Pay me now, or you will be sorry," he said. "You have money. Don't lie to me."

Without a doubt the most thoughtful op/ed written on Cambodia, and above all on human nature, this year.
[ posté à 10:37 | perma-link | 1 commentaire(s) ]  
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