Everybody's Weird, le weblog

Le texte de l'improvisation de Dieudonné chez Fogiel. (De quoi faire sauter dix fois la République.) Pour avis informé.
[via embruns]

Steven t'es un vrai mec comme je les aime ! T'as tèj les deux niaises ! Admiration.

Jérôme Attal, 17/02 :

Je lui pose des questions techniques et aussi ce qui le motive dans sa passion du bowling, parce qu'en ce moment avec tous les trucs qui m'atteignent, les tourmentes qui me foncent droit dessus, j'ai de l'empathie pour les quilles.

Comme tout weblogueur à un moment ou à un autre, j'ai réalisé un test de personnalité de Myers Briggs ce soir.
Il semble que je suis un INTP : Introverted iNtuitive Thinking Perceiving. Assez juste.

INTPs are relatively easy-going and amenable to most anything until their principles are violated, about which they may become outspoken and inflexible. They prefer to return, however, to a reserved albeit benign ambiance, not wishing to make spectacles of themselves.

Et ailleurs :

Every experience is to be rigorously analysed, the task of the INTP's mind is to fit each encountered idea or experience into a larger structure defined by logic. For here is the central goal of the INTP: to understand and seek truth. (...) Once understood, [the experience] has nothing left to offer, once the satisfaction which comes with achieving the goal of understanding diminishes.

Les ressources sont sans fin.

Et pour se détendre après tous ces trucs compliqués : NTs explained to normal people.

Bonheur, etc. Carnet de Voyage en Asie de Diep et Jules.

C'est une bonne nouvelle : Nova Magazine est en voie de débranchouillisation. Ce ne sont certes que les prémisses, mais les encouragements sont de rigueur.
La couverture du premier numéro de la nouvelle formule présente Edouard Baer à moto, photographié par Ellen von Unwerth, et appelle quelques commentaires pertinents chez Chryde.

Ellen von Unwerth est capable de photographies très tout-public lorsqu'elle travaille pour des magazines, mais ses expositions plus personnelles sont clairement plus dérangeantes. Et encore plus splendides.

Kottke : Go forth and Consume

GatorGSA : 12 Reasons Same-Sex Marriage will Ruin Society
J'aime bien :

10. Children can never succeed without both male and female role models at home. That's why single parents are forbidden to raise children.

J'aime bien aussi ce que disait l'humoriste américain Bill Hicks :

Gays in the military . . . here's how I feel about it, alright? Anyone . . . DUMB enough . . . to want to be in the military, should be allowed in. End of fucking story. That should be the only requirement.

A lire : Theodor Adorno, On Popular Music (1941).
Et peut-être un peu de contexte.

Fu. Photolog très réussi sur l'espace urbain de Brüsel.. euh pardon, Bruxelles.

Lu sur le webzine (belge) Nameless :

A chaque fois que je lis un truc sur un groupe belge écrit par un français, il y a cette phrase dedans : "Ça ressemble à dEUS, Venus ou Soulwax, leaders de la scène rock belge."
Et c'est vraiment lourd...

Salon : I'm too exhausted for sex!

Body And Soul : What we see, and what we can't

In fifth grade, my glasses broke. A tether ball hit me in the face and knocked them across the playground. The frames broke into several pieces when they hit the blacktop. (...)
Normally that would be a nuisance, not a tragedy. Glasses can be replaced. But something had happened between the year I got the glasses and the year I broke them.

Le Grey Tuesday c'est aujourd'hui. Tous les sites où télécharger le Grey Album.

La maison des feuilles

C'est ce qu'on appelle un roman culte ; en usant et abusant ici de ma liberté de parole je suis conscient de prendre le risque d'un lynchage en bonne et due forme par une troupe de fans frénétiques. Mais voilà : à l'issue de la lecture (exigeante) de la Maison des Feuilles je suis passablement déçu.

Le roman pavé de Mark Z. Danielewski est accompagné d'une réputation pourtant flatteuse, due à la fois à son originalité stylistique (encore que Laurence Sterne et ses premiers essais de typographie expérimentale datent du XVIIIème siécle) et à sa pré-publication sur Internet.

L'auteur suit avec fidélité le Premier Précepte du Fantastique Lovecraftien : la peur naît de l'irruption soudaine d'un élément surnaturel dans un contexte par ailleurs totalement emprunt de réalisme. Mais cette formule est utilisée avec tant d'application qu'elle tombe à plat. Les personnages sont désespérement bidimensionnels, malgrès les copieux efforts de l'auteur pour nous persuader du contraire à coup de postulats psycho-sociaux en cascade. Cela n'importe guère dans une nouvelle, mais pour un roman de 700 pages...

Essentiellement, la plupart des mystères soulevés ne seront jamais résolus, laissant en fin de compte le lecteur avec son imagination, procédé narratif qui fut révolutionnaire, je ne sais pas, en 1910 ? mais qui aujourd'hui se contente d'être agaçant (d'autant plus qu'il a affecté — infecté — en grande part le théâtre contemporain, avec encore plus de suffisance).

Le premier tiers du livre atteint à peu près son but en instillant un certain malaise, mais la suite ne fait que se contenter de reproduire inlassablement les mêmes thèmes, avec un lent crescendo dans le dérangeant, ou disons le vélléitaire. (C'est probablement le sens de la spirale logarithmique en couverture.) On peine à ressentir la moindre empathie lorsque le héros retourne s'égarer dans le sous-sol où il s'est déjà stupidement perdu à deux reprises (attitude connue sous le nom de « Syndrome de Kim Bauer »), et un conte sans empathie c'est un peu un échec assuré.

La réussite du livre est cependant le personnage de Johnny, le narrateur paumé, et sa relation avec sa mère folle et défunte. Cet aspect Dickens/Dostoievsky parvient avec plus de succès à jouer avec nos nerfs que les expérimentations typographiques vaines et le Fantastique un brin raté de la Maison des Feuilles.

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PS: Puisque je suis entrain de dire du mal, l'album d'Electrelane est ce que j'ai entendu de plus poussif ces dernières semaines, avec celui de Cody Chestnutt.

PPS: Dans le top 5 des trucs les plus agaçants au monde, il y a Blogger qui perd l'entrée sur laquelle vous venez de suer pendant 30 minutes. Je préférais la version d'hier soir, plus spontanée et moins prétentieuse. Beuh.

Du Nabokov à foison.

The Nation : The Other My Lai.
Pourquoi l'effrayant dossier Tiger Force du petit Toledo Blade n'a pas été repris par les poids lourds de la presse étasunienne.

Demain c'est le Grey Tuesday.

DJ Danger Mouse a créé un remix du Black Album de Jay-Z et du White Album des Beatles. Bien évidemment ça s'appelle le Grey Album, et ça contient quelques perles. La suite sur le site ci-dessus.

Animals on the Underground. Comment dénicher des animaux sur le plan du Tube londonien.
[kottke]

M. Jean-François Copé,

Peut-être lirez-vous ce weblog ; qui sait ? j'ai bien lu le trac estampillé UMP distribué par vos troupes samedi après-midi. Votre programme — ou du moins ce que vous jugez pertinent d'en informer les franciliens qui voteront pour vous — s'y résume, dans le plus pur style pré-post-21-avril-rien-n'a-changé, à vouloir « abattre des murs ».
J'ai une suggestion : peut-être aurait-on besoin de vous sur les rives du Jourdain ?

Non, je charrie. Après tout, si nos hommes politiques commencent à parler de Murs, on peut espèrer que d'ici dix ou quinze ans le problème de l'urbanisme ne sera plus un sujet réservé aux spécialistes. Et qu'on cherchera à repenser, concrètement, la Ville au lieu de chercher à criminaliser les différences.

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Plinous :

Alors on fait quoi ? On peut bloguer, c'est pas très efficace mais ça fait une voix de plus. Plus sérieusement on peut voter. Ouais, voter, le truc con qui sert à rien.

Dans le Guardian, Naomi Klein formule avec beaucoup de finesse ce que je réalise depuis plusieurs jours :

[For] John Kerry and John Edwards... the war [on Iraq] was less an attack on another sovereign nation than a traumatic assault on America's own psyche and self-esteem. [...]
If the war was fought on false pretences, [...] then every death caused by the war is a death on false pretences.

La force de l'âge

En écoutant Cherry Blossom Girl, voilà, j'ai 28 ans.
Photo d'anniversaire trouvée grâce à Google.

C'est curieux, le jour de son anniversaire on est généralement autorisé à penser à soi, à un peu d'égoïsme, et là je pense surtout aux autres, à ceux qui tissent le lien, brodent l'étoffe de ma vie. Ceux qui comptent jour et nuit, ou bien seulement cinq minutes, ceux qui font/firent ce que je suis et, encore présent quelque part, celui à qui je ressemblais tant.

« A la joie, A la beauté des rêves », à la mort terrifiante, au stade esthétique et au stade éthique, aux sourires des filles, aux gestes des musiciens, à la bonté des Hommes.

Un journaliste vous dit tout sur les effets du Viagra. Très très drôle.
[kottke]

Vous aussi vous avez un job de chiotte consistant pour l'essentiel à brasser du vent pour la satisfaction d'un con qui n'ouvre jamais un livre ? Ne lisez pas ça.

Bluffé par B.N.F.

Scotché par les deux entrées d'hier (le 17/02/2004) sur la boîte à lien (à droite) de Brain Not Found.
Chapeau bas.

Photos touchantes de mariages gays à San Francisco où c'est la ruée à la mairie, avant que la Justice et l'extrême-droite au pouvoir ne les interdisent.

Gawker aurait un petit problème avec les Noirs.
Soyons honnête, Nick Denton a un petit problème avec tout ce qui n'est pas Blanc, Protestant et Anglo-Saxon, et ce avec la finesse intellectuelle de Fox News.
Ce qui n'empêche pas la fine fleur de la blogosphère française de le trouver formidaaable.

McGraw-Hill Human Sexuality Image Bank

Nerd Attention Deficiency Disorder... NADD. C'est moi, et probablement vous aussi.
[iokanaan]

La réponse de l'industrie française du disque au piratage est tombée : Promusicfrance.com.
Houlà, on tremble de peur.

Mais jamais, au grand jamais, qui que ce soit ne m'a dit du bien de Sarkozy. Même mes parents le détestent.

Trouvez les quatre fautes dans cette phrase :
Quel est le cout de l'ambigüité règlementaire sur le portemonnaie des ménages ?

C'est une petite provocation, en fait. J'ai découvert hier matin que l'orthographe du français a été réformée, touchant près de deux-mille mots et l'écriture des nombres.
On pourrait en discuter sans fin, mais à côté d'évolutions acceptables, l'intérêt de faire disparaître des circonflexes et de déplacer des trémas m'échappe un peu.
Mais il faut noter que « pour une période indéterminée, les "anciennes" graphies restent correctes ».

Death Metal et Têtes de Moutons

Affaire Gorgoroth. Ça se passe probablement de commentaires. Ne ratez pas les images et les vidéos en bas de page.

The show (..) featured two naked women and one naked man, all of them "crucified" and covered in sheep blood, a number of sheep heads on spikes and sheep entrails thrown all over the stage, as well as approximately 80 liters of fresh sheep blood.

Entrails se traduit phonétiquement.
Une pensée pour les caméramen : « We were not repulsed, we were terrified! »

Pas pu regarder plus de deux minutes des foutaises sur Trappes diffusées ce soir sur la chaîne de David Poujadiste.
Pour l'auteur de cette vidéo de campagne frontiste, des musulmans qui réclament le permis de se construire une mosquée décente c'est un passage en force, et lorsqu'ils prient dans la rue, tournés vers La Mecque, c'est une provocation contre la République.
Une librairie musulmane nécessite dix minutes de bobine — on imagine bien que ça ne doit pas pulluler en Corrèze —, et le fait religieux a pour premières victimes (forcément, hein) : les femmes.

Jusqu'à présent je n'ai pas le souvenir d'avoir vu dans ce pays une seule femme se plaindre d'être forcée à porter un voile (j'irai presque jusqu'à faire remarquer que c'est précisément le contraire, si je n'avais peur de passer pour un conjuré al-qhaedesque) ; mais qu'à cela ne tienne, Olivier Casseroles sait ce qui est bon pour nous.

Heureusement, il y a Björk, et les Dirty Three.

New York Review of Books : Now They Tell Us, charge en règle contre la grégarité de la presse américaine avant les bombardements massifs sur l'Irak.

Saint-Pétersbourg : Le musée Nabokov croule sous les dettes (Libé)

A l'occasion de sa sortie en salle(s?), Libération consacre un dossier à S21, le film de Rithy Panh sur les bourreaux du démocide cambodgien. (voir les à lire aussi)

Rules for being a Republican

9. You have to believe that you love Jesus and Jesus loves you, and that Jesus shares your hatred of AIDS victims, homosexuals, and Hillary Clinton.

[daypop]

Embruns.net : Maurice G. Dantec, Questions pour un Champion
Même si je pense qu'il a le droit d'être publié, tout comme Céline. C'est plus sain que d'en faire un martyr.

Alerte

Autant que vous le sachiez : si vous aviez l'intention de donner de l'argent à "Plan International", pour parrainer un petit nenfant malheureux par exemple, le trésorier de ce sympathique groupement, celui qui va s'occuper de gérer vos thunes pour en faire Dieu sait quoi, c'est Nicolas Baverez, l'auteur d'un inoubliable opus : La France qui tombe.

Nicolas Baverez : "Le temps libéré par les 35 heures, c'est de la violence conjugale et de l'alcoolisme en plus" ; Alain Finkielkraut précisait aussitôt : "De la télévision aussi !"

Vous pouvez ajouter Claire Chazal dans leur Comité de Parrainage...

[Tout cela est très logique : pour ces gens, la seule réponse souhaitable à la misère est la charité. L'aide étatique au développement, la politique sociale ou l'équilibrage des relations Nord-Sud leur sont des hérésies.]

J'ai passé ma matinée sur les pages fascinantes, et vaguement nauséeuses, de Matthew White, Wars, Massacres and Atrocities of the Twentieth Century (avec décompte des victimes par évènement et comparaison des estimations).

Digression sur ce que je connais un peu, le cas du Cambodge.
La page montre que les estimations se situent entre 700.000 et 2.300.000 victimes, dans un pays qui comptait 8 millions d'habitants en 1975. Soit une proportion entre 9 et 29 % selon les auteurs. Il y a des tas de raisons qui font qu'établir un tel décompte est très difficile, avec la meilleure impartialité du monde, M. White en relève plusieurs.
Donc, pour faire clair, et comme le dit Chomsky, « En réalite, personne ne sait. Personne ne sait jamais dans de tels cas, within quite a broad range (traduction ?). Lorsque des chiffres sont proposés avec la moindre assurance, et sans préciser une importante marge d'erreur, vous pouvez être sûr que des considérations idéologiques sont à l'œuvre, dans de tels cas. »

Quoi qu'il en soit, les chiffres les plus fiables semblent être ceux de Ben Kiernan, du Yale University Cambodian Genocide Program : 1.671.000 victimes.

Suite de mes ratiocinations sur cette engeance : les Publicitaires.
Merci à Chryde, en premier lieu, pour cette autre page de la campagne Publicis pour Sanofi :

On l'a moins vue ; on accordera que la paysanne colombienne (birmane ?) ça parle moins à la catégorie socio-économique visée.

Libération : Sous l'OPA, l'image offre un bel aperçu des coulisses de ces mêtiers qui, à n'en pas douter, « réhabilitent la valeur travail », eux.

En coulisse, les conseils en communication font mouliner des équipes entières, mobilisées à plein temps pour organiser et diffuser la parole des belligérants. (...) Une machine qui tourne à plein : pour créer dans le plus grand secret la campagne de pub de Sanofi, il a fallu cinq jours de brainstorming aux équipes de Publicis.

Qui en doutait ?

Colin Powell : « Even without possessing chemical, biological or nuclear weapons, Iraqi leader Saddam Hussein intended to acquire them and tried to maintain the capability of producing them in case international sanctions were lifted. »

En d'autres termes : Saddam n'avait pas d'ADM, d'accord, mais il en voulait, dont on a eu raison de lui faire sa fête.
Ces gens devraient confier leur communication à Publicis.

En parlant de Publicis : Métrobus débouté, mais Ouvaton asséchée.

Mes Tops 2003.

Le Gâchis

Oui, c'est vrai qu'il est formidable ce Grand Angle dans Libération : Etrangers d'origine française.

Je fais partie de cette communauté musulmane qui est stigmatisée, mais j'ai confiance dans ce pays, je me dis que c'est une crise de croissance. Quand tu acceptes des étrangers, il faut accepter que ta société change, tu ne fais pas qu'intégrer, tu te modifies.

Et les pages Rebonds sont (une fois n'est pas coutume) pleines d'interventions pertinentes.

Français, lachez un peu tous ces gens. Ils sont plus « intégrés » que vous ne l'imaginez. Ils parlent trois langues, vivent entre deux cultures, s'inventent des systèmes de solidarité admirables quand vous votez pour des élites qui soldent vos services publics, acceptent le métissage et pratiquent un syncrétisme religieux qui vous surprendrait.
Français, l'« intégration » et le « communautarisme » sont les vrais extrêmismes, vides de tout support sociologique.

Fascinant, incroyable article dans les Inrockuptibles (le numéro avec le Bourdieu en couverture) : Arnaud Viviant rencontre Isidore Isou, chef de file du Lettrisme, quasiment à l'agonie dans sa sinistre chambre de bonne du Quartier Latin. (A lire dans la version papier, pas sur le web)
J'ai été infichu de trouver la moindre bribe de la poésie d'Isou sur le web, si vous êtes plus chanceux que moi...

Chez "Luca de Paris", Petite anthologie parcellaire de la littérature terrestre. De Gilgamesh, -2500, à Robert McLiam Wilson, 1968.

Dans la compagnie des hommes

Je l'ai affichée. J'ai le sentiment qu'elle est édifiante, cette réclame.

Charivari dans l'allopathie. Sanofi-Synthélabo a lancé la semaine dernière une OPA hostile contre son concurrent Aventis. Concrétement, cela signifie que l'entreprise a proposé de racheter, à un prix au-dessus du marché, les actions d'Aventis, afin d'en prendre le contrôle. Le cœur de cible ? Les petits actionnaires.
Il faut donc les convaincre de céder leurs actions et d'empocher le pactole. C'est là qu'arrive la pub. Et qui dit pub dit nous prendre pour des cons : « Nous refusons l'idée de ne pas trouver plus vite le médicament qui va guérir Louis »
Ce qui est choquant n'est pas d'utiliser un petit nenfant malade. C'est même très secondaire. Ce qui est sidérant c'est de vouloir convaincre que Sanofi lance son OPA pour le bien-être de l'humanité et de penser que les gens peuvent le croire. Voilà la conception profondément démocratique et humaniste des créatifs de la publicité et des hauts managers de l'industrie pharmaceutique. Vous êtes tous tellement cons qu'on peut faire n'importe quoi et dans le même temps vous faire croire que c'est dans votre bien.

Lorsque l'opinion (principalement en Allemagne) s'émeut de cette réclame, le PDG de Publicis, l'entreprise conceptrice de la campagne, a la réponse : « Je comprends très bien que certaines personnes soient hostiles. Je ne le discute pas. On n'aime pas voir la maladie. ». Ceux qui n'étaient pas encore convaincus du fondamental cynisme de ces gens devraient relire cette phrase : si cette publicité vous choque, c'est vous qui avez un problème — une névrose peut-être ?

Le Vatican blâme l'action génocidaire des laboratoires.

Embruns : Fracture numérique et emplâtres sur une jambe de bois

La résorption de la fracture numérique ne passe pas par l’équipement et l’accès, ou tout du moins que très partiellement, mais tout simplement par la réconciliation d’une population, toujours plus large, avec la culture des mots et de l’écrit. Il n’y a là aucun enjeu technologique.

Superbes photos prises par John Vanderslice lors de l'enregistrement du nouvel album des Mountain Goats.