Everybody's Weird, le weblog

30 septembre 2003

UXO


Samedi 4 octobre 2003 : 9èmes Pyramides de Chaussures contre les Mines
Dans 30 villes de France de 10h à 19h

Social costs of landmines in Bosnia, Afghanistan, Cambodia and Mozambique
  • One household in 20 reported a land mine victim, a third of these dying in the blast.

  • One in ten of the 2100 land mine victims encountered was a child.

  • Without mines, agricultural production could increase by 88-200% in Afghanistan, 11% in Bosnia, 135% in Cambodia and 3.6% in Mozambique.


Le drame des mines antipersonnel

Landmine Monitor Report 2003 : Cambodia
In 2002, 834 new landmine and UXO casualties were reported in Cambodia: 145 people were killed and 689 injured; 506 were men, 52 were women and 276 were children; 817 were civilians. Of the total casualties, 212 people (25 percent) required an amputation. Landmines caused 363 casualties (44 percent), while 471 casualties (56 percent) were caused by UXO; however, 87 percent of the children were killed or injured by UXO.
The vast majority of civilian mine casualties (95 percent) were engaged in daily livelihood activities or traveling at the time of the incident; whereas 56 percent of the UXO casualties were caused by tampering.
Mine incidents occurred in forests (56 percent), on paths or roads (12 percent), in rice fields (8 percent), on mountains (6 percent), in villages (5 percent), in fields (5 percent), near rivers (4 percent), near military bases (3 percent), and other areas (1 percent). The majority of UXO incidents were in villages (40 percent), in rice fields (15 percent), near rivers (14 percent), or in forests (13 percent).
La guerre civile a cessé en 1993 au Cambodge ; dix ans après on compte encore plus de deux victimes par jour, malgré une série de campagnes de déminage parmi les plus importantes au monde.

Les enfants ont des chances accrues de décéder suite à l'explosion : leurs organes vitaux sont plus proches du sol et de l'origine de la déflagration.

Les Etats Voyous : Pays producteurs de mines en 2001
Chine, Corée du Nord (République populaire démocratique de), Corée du Sud (République de), Cuba, Egypte, Etats-Unis d'Amérique, Iran, Iraq, Inde, Myanmar (Birmanie), Pakistan, Russie (Fédération de), Singapour, Vietnam.


Agir
Samedi, venez déposer des paires de chaussures sur la Pyramide près de chez vous. Place du Trocadéro à Paris.
Ces chaussures amoncelées, inutiles, symbolisent la dévastation, les membres arrachés ou les vies fauchées par milliers. Elles rappelleront aussi l’exigence faite à tous les pays, et à la France en particulier, de mettre un terme à ce massacre programmé, par un financement du déminage à la hauteur du défi. (Communiqué de presse)


Signez la pétition

Soutenez Handicap International
[ posté à 11:20 | perma-link | ]  

29 septembre 2003

Want A Lot


Ce sont des disques formidables :

Rufus Wainwright - Want One Le talenteux garçon nous revient, après un Poses dont on avait déjà pensé le plus grand bien, et avec ce qui sera considéré comme son chef-d'œuvre indépassable durant de nombreuses années... ou s'il le dépasse c'est à se damner ! Le plus gai des chanteurs canadiens signe là un nouvel excellentissime album de sa pop post-romantique vocale et orchestrale, qui nous réchauffe le cœur, l'âme et les oreilles si engourdies en ces temps de retro-rock pompeux et repompé. Rufus Wainwright = Bonheur.

Pretty Girls Make Graves - The New Romance Comment qualifier ce son ? Du post-hardcore à ligne claire ? De l'At The Drive-In chanté au féminin ? Le meilleur groupe Matador depuis le split de Pavement (un brin exagéré, ça) ? Toujours est-il que cet album (8.3 chez Pitchfork) réussit l'exploit de combiner sensibilité et guitares, virtuosité et pop indé, math rock et riot girrls. Belle découverte.

Fountains of Wayne - Welcome Interstate Managers Le groupe mesestimé (mais est-ce si grave ?) signe un fantastique album de power-pop classieuse d'une parfaite efficacité, parfois réminiscente des Cars, qui ravit le fan de Weezer et surtout de Nada Surf en chacun de nous. Compositions et productions, tout est sans failles dans cet indéniable disque de l'été... qui arrive à point nommé pour nous réchauffer dans nos venteux hivers.
Seul point noir, distribué dans le coin par ces gros lourds de chez Labels, le CD est pourvu d'un dispositif copy-controlled... chacun prend donc ses responsabilités ici.

The Chemical Brothers ft. The Flaming Lips - The Golden Path (EP) Surprenant single avec un fort goût de revenez-y, plus proche de New Order que de ce que les Chems nous ont pondus ces dernières années, avec ses beats en retrait mais sa basse et ses vocaux en avant. Et puis la voix barrée de Wayne Coyne, dieu joufflu et totémique d'un panthéon païen de la pop illuminée dont les Polyphonic Spree seraient les sectateurs indigènes.

Hautement Recommandé : la radio-blog de M. Pas.Longtemps est ce que j'ai entendu de plus réjouissant depuis... bien longtemps. Rendez-vous y vite, c'est excellent ! A tel point que je lui décerne le toujours très couru « Label Qualité-Manur » ;o)
[ posté à 23:49 | perma-link | ]  

Rageants Inrocks


Messieurs des Inrockuptibles, vous n'avez pas publié un papier Rock/Pop digne d'intérêt depuis 1999, il ne viendrait à personne l'intention de vous accorder le moindre crédit dans ce domaine. Mais jusqu'à ce week-end, je pensais pouvoir faire confiance à votre rafraîchissant supplément télé. Pour samedi soir, vous annonciez sur France2 une soirée spéciale Jacques Brel, avec David Bowie, Benjamin Biolay et Keren Ann.
Fort heureusement, je l'ai enregistrée et regardée en différé (et en accéléré), car je n'ai point vu les artistes sus-cités, mais j'ai dû me farcir des reprises par Lara Fabian, Nolwen Leroy, Julie Zenatti, et même I Muvrini qui a massacré Amsterdam avec ses trémolos capricoles. Le tout dans une atmosphère compassée et des interprétations d'une abattante tristesse, mode unique qui correspond probablement à ce qu'on imagine être l'image de Brel parmi la France d'en Bas, chez Barclay.
Tout bien considéré, je passe l'éponge pour cette fois parce que, grâce à vous, je n'ai pas raté les premiers épisodes de 24h Chrono cette année, mais qu'on ne vous y reprenne plus.
[ posté à 11:41 | perma-link | ]  

26 septembre 2003

Anciens cons battus


Je viens de voir le fondamental Croix de Fer / Cross of Iron de Sam Peckinpah, et j'ai beaucoup de peine pour Spielberg et les millions d'abrutis qui ont encensé son Soldat Ryan à la morale plus que douteuse (génial, le héros tire dans le dos du méchant Boche désarmé et on est tous avec lui), et à l'esbrouffe pyrotechnique sans contenu.
[ posté à 00:09 | perma-link | ]  

22 septembre 2003

Biblioblog


PointBlog propose aux webloggeurs de présenter leurs trois livres préférés, toutes catégories confondues.

Comme tout le monde, le chiffre de trois représente pour moi une barrière absurdement insurmontable. Une liste de 10, à la limite, aurait pu être envisageable, mais là...

Donc, voici mes trois gagnants, absolument pas "supérieurs" aux challengers, ni objectivement ni subjectivement.
  • Milan Kundera, Le livre du rire et de l'oubli

  • Vladimir Nabokov, Ada ou l'ardeur (encore qu'il mériterait quelque chose comme un Lifetime achievement award, tant il surpasse tous les autres)

  • Victor Hugo, Les Misérables (c'est totalement galvaudé, mais je l'ai lu tant de fois, et avec une telle émotion...)

Les challengers :
  • Georges Perec, Les Choses

  • Witold Gombrowicz, Ferdydurke

  • Michel Foucault, Surveiller et Punir

  • Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations (il a sombré dans le gâtisme depuis)

  • Douglas Coupland, Generation X

  • Hannah Arendt, Le système totalitaire

  • Céline, Mort à Crédit

Et puis Vian, et puis Borges, et puis Zola, Pynchon aussi, Jim Harrison, Cortazar, Le Portail de Bizot...

C'est décidemment stupide (désolé, M. PointBlog...) de vouloir classer les livres. C'est pour cela qu'il n'y a aucune notion de "qualité" ou de notation dans ma liste.
[ posté à 20:05 | perma-link | ]  

14 septembre 2003

www.MadonnaDreams.com : Interpreting dreams of Madonna and her fans...
[ posté à 17:50 | perma-link | ]  

11 septembre 2003

Amazon.com and the New Democracy of Opinion (Case Study through Thomas Pynchon's Gravity's Rainbow reviews)
Here we have hit the main distinction between professional reviews and the Amazon reviews; many of the latter deal with the meta-experience. This is hardly a bad thing, however, for the historian; it is what makes them such interesting documents. We see how people are reading a book, why they read it, and what they get out of it, precisely what [the New York Times Book Review] cannot tell you. It is a uniquely 1990s invention.
Amazon.fr : Entretien avec Brice Matthieussent, traducteur formidable de Jim Harrisson et du dernier Pynchon :
En américain, il y a un sens du dialogue et de l'accent. Par exemple chez Pynchon, il n'y a pas deux personnages qui parlent de la même façon. Il y a des pages où il n'indique pas qui parle, c'est à l'oreille qu'on est censé le savoir, et reconstituer cela en français reste très difficile. On ne peut pas massacrer l'orthographe en français comme on le fait en américain, car c'est une langue trop rigide.
[ posté à 23:16 | perma-link | ]  
Pour tout savoir sur « la scène heavy rock du Pays de Montbéliard »...
[Merci à monsieur Canclaux]
[ posté à 22:43 | perma-link | ]  

09 septembre 2003

Je kiffe la vibez


La factrice de la rue d'à côté, que je croise souvent le matin en partant vers le métro, ressemble beaucoup à Diam's... euh non, à Diam's.
Quand je la vois, j'ai très envie de lui demander si elle est « est crue mais crue est la vie / [si elle est] pas la rue, pas comme elle, cruelle à vie ».
Mais j'ai peur que ce ne soit la vraie. Et qu'elle m'envoie une droite.
[ posté à 21:18 | perma-link | ]  
Robert Fisk (The Independent) : Don't Say We Were Not Warned About This Mess
An American commentator, Rosie DiManno, wrote this week that in Iraq "There's also the other cost, the one measured in human lives... one American a day slain since Bush declared the major fighting over." Note here how the blood of Iraqis--whom we were so desperate to liberate six months ago--has disappeared from the narrative. Up to 20 innocent Iraqi civilians a day are now believed to be dying--in murders, revenge killings, at US checkpoints--and yet they no longer count.
C'est ce que l'on pourrait appeler le véritable Syndrome du Viêt-Nam.
[ posté à 16:22 | perma-link | ]  

06 septembre 2003

Pour les fans de Van Halen et des jeux vidéos des années 80 (mais en fait on est pas obligé), une hilarante animation Flash, qui part en vrille comme il faut durant le solo d'Eddie sur son Oberheim OBX-A.
[ posté à 20:34 | perma-link | ]  

04 septembre 2003

Belle, très belle rencontre de webloggeurs francophones hier, dans le quartier des Halles. De très touchantes discussions, d'enrichissantes rencontres.
La prochaine édition, ce sera le mercredi 1er octobre 2003.

znarf + beleg + lunar + piou + merriadoc + babils + lisbei
[ posté à 16:43 | perma-link | ]  
Ephémère et Bourgeonnant, mon moblogue aux caractéristiques sus-citées. Merci à xtof.
(oui, le titre a changé.)
[ posté à 11:23 | perma-link | ]  

03 septembre 2003

La manif qui ne sert à rien


La FlashMob d'hier soir (ouverture de parapluies sur le parvis de Beaubourg — un soir de fermeture malheureusement... — et ronde incantatoire au pied du pot de fleur doré) était sympathique, amusante même. Il y eu une tension palpable dans l'air, aux alentours du point de rendez-vous d'abord, puis sur le lieu de l'évènement ensuite, avant qu'il ne commence. Chacun se dévisage, échange des sourires complices avec les autres porteurs de parapluie, vérifie sa montre.. et puis ça démarre et c'est trop court, c'est déjà fini. D'après ceux qui étaient présents au Louvre la semaine dernière, c'était aussi un peu moins excitant et rythmé, même si le choix d'un véritable lieu public a offert à l'évènement une audience bienvenue.

Il n'empêche. Je ne sais précisément formuler quoi, mais quelque chose me dérange franchement dans l'amassement des journalistes blasés : les photographes quadragénaires avec Leica mais-qui-s'habillent-encore-jeune-parce-que-c'est-dans-la-tête-tu-vois, les cheveux-longs-janson-de-sailly-fac-de-lettres avec carnet de notes « saluheu tu connaîtrais pas les organisateurheus c'est pour Technicartheuu ? », les caméramans acoquinés avec — paraît-il — Laurent Ruquier, les poses pour la photo de presse, sans parler de l'atmosphère de mystère hautain qui entoure l'évènement : ceux qui reconnaissent un organisateur, on ne sait pourquoi ni comment, ceux qui parlent d'une "boîte" derrière tout ça, mais ne veulent pas en dire plus, ceux qui notent la présence de policiers en civil mais, fidèles à leur réputation grandissante, éludent hautainement la question lorsqu'on leur demande des précisions, pour ensuite annoncer des dissensions dans l'équipe organisatrice, sans aucune preuve ni même argumentation convaincante. Etc.
(Encore que je n'ai absolument rien contre la présence de journalistes, d'ailleurs, mais à ce moment-là, qu'ils viennent pour participer ! « J'ai participé à des FlashMobs », avec description du vécu de l'évènement, ça aurait déjà un peu plus de "gueule".)

Ce mystère en rond-de-flanc, cette franc-maçonnerie de sous-préfecture, est au final assez grotesque. Messieurs des ParisMobs, révélez votre identité, choisissez des lieux moins photogéniques, égarez les journalistes, communiquez par SMS, en définitive... soyez plus fins.
Cette mode (c'en est une) ne va probablement pas survivre à l'arrivée de l'automne. Faites nous profiter du phénomène tant qu'il dure, rendez-le inoubliable !

Mise à Jour 04.09.2003 : Après "enquête", la réponse à la question "Comment sais-tu que les forces de l'ordre étaient présentes en civil ?" était : « J'ai vu des gens avec des talkie-walkies. » De la bombe, de quoi faire sauter dix fois la République !
J'aurai la charité de ne pas rechercher d'explications à ces grands airs de conspirateur.
[ posté à 14:38 | perma-link | ]  

02 septembre 2003

[ posté à 14:36 | perma-link | ]  
« Tous les phénomènes de mode convergent vers une constatation élémentaire : la mode ne produit ni des objets ni des faits, mais seulement des signes : des points de repère auxquels une collectivité se rattache. La seule question est alors celle-ci : pourquoi a-t-on besoin de ces signes ? Ou, si l'on préfère : ne peut-on les chercher ailleurs ? »
— Georges Perec, Douze regards obliques
[ posté à 11:44 | perma-link | ]  
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